Une huile essentielle est l’âme de la plante aromatique. C’est l’essence volatile extraite de plantes aromatiques par la distillation. Il s’agit d’une substance complexe qui contient des molécules aromatiques dont l’action bénéfique sur la santé est étudiée et mise en pratique par l’aromathérapie.
L’aromathérapie est l’utilisation des huiles essentielles à des fins thérapeutiques. C’est une “biochimio-thérapie” naturelle sophistiquée qui repose sur la relation existant entre les
composants chimiques des huiles essentielles et les activités thérapeutiques qui en découlent.
Elle recourt à une méthodologie rigoureuse qui s’inspire de données scientifiques solides confirmées tant par la clinique que par le laboratoire. C’est une thérapeutique naturelle de qualité
supérieure, d’une prodigieuse efficacité et qui complète très bien toutes les autres approches alternatives ou allopathiques.
Un grand aromathérapeute disait que l’aromathérapie scientifique rend “…l’impossible possible, le possible facile, le facile élégant…”.
Un attrait des plus fascinants de cette médecine aromatique réside dans son action multiple séduisant tout thérapeute. Le scientifique cartésien y trouvera son compte par les molécules
aromatiques ainsi que par leur représentation qualitative et quantitative. En cela, l’aromathérapie est biochimie, pharmacologie, toxicologie... . C’est ce que l’on appelle l’aromatologie.
Parallèlement, l’huile essentielle est toujours vibration et donc énergie. L’acupuncteur, le réflexologue, le thérapeute ayurvédique ne s’y sont pas trompés. Elles leur apportent un effet de
levier impressionnant.
On utilise les huiles essentielles en diffusion atmosphérique, en massage topique ou en usage interne.
Les molécules aromatiques peuvent être ainsi captées par les fosses nasales et décryptées par les neurorécepteurs olfactifs, ou entrer en interaction avec le métabolisme via le système
circulatoire.
Utilisées à des fins diverses depuis des millénaires, les plantes aromatiques ont toujours été tenues en haute estime par les thérapeutes du monde entier.
La première est celle au cours de laquelle étaient utilisées des plantes aromatiques telles quelles ou sous forme d’infusions ou de décoctions. Il y a 40.000 ans, les peuplades aborigènes implantées sur le continent australien ont dû apprendre à s’adapter aux très dures conditions de vie. Ainsi, ils utilisaient couramment les feuilles de Melaleuca alternifolia (le tea tree), dont l’huile essentielle est d’une importance majeure. Les trois grands berceaux géographiques de la civilisation aromatique, soit l’Indus, la Chine et le Bassin méditerranéen (sans oublier l’Egypte), nous ont légué des procédés et des connaissances dont la validité est toujours actuelle.
La seconde période historique est celle où les plantes aromatiques étaient brûlées ou mises à infuser ou à macérer dans une huile végétale. En Inde traditionnelle, les
parfums étaient largement employés en médecine et les Rishis en recommandaient l’usage dans les sacrifices religieux, mais aussi pour traiter le corps et l’esprit. L’Inde est le pays
d’origine du basilic, où il était sacré.
Durant la troisième époque, la recherche de l’extraction de cette substance odorante se manifeste. C’est la naissance du concept d’huile essentielle qui aboutit à la
création et au développement de la distillation. On la doit à Ibn Sinna – Avicenne, père de la médecine antique.
Enfin, la période moderne, dans laquelle la connaissance des composants des huiles essentielles intervient et explique les activités physiques, chimiques, biochimiques, thérapeutiques et enfin électroniques, a donné à l’aromathérapie un statut plus scientifique.
Le terme « aromathérapie » lui-même fut forgé en 1928 par R.M. Gattefossé. Ce chercheur lyonnais poursuivit ses travaux et ses recherches pendant plusieurs décénnies. Une anecdote célèbre raconte qu’il se brûla gravement la main lors d’une explosion dans son laboratoire et qu’en la plongeant sur le champ dans un vase rempli d’huile essentielle de lavande, une guérison ultra-rapide, sans infection ni trace cicatricielle, s’ensuivit.
En 1931, R.M. Gattefossé publie son ouvrage « Aromathérapie », dans lequel il décrit ses expériences et ses découvertes. Il fut le premier à montrer les relations
structure/activités des composants aromatiques et à codifier les grandes propriétés des arômes naturels.
Plus tard en Angleterre, Mme Maury donna naissance à un courant orienté vers la beauté, le bien-être et le prolongement de la jeunesse et qui s’implante fortement en Grande-Bretagne.
Quant à la renaissance du courant français, il aboutit à Jean Valnet qui vulgarisa l’extraodinaire puissance curative des huiles essentielles. C’est sans aucun doute lui, par la publication de son ouvrage Aromathérapie, qui est à l’origine de la nouvelle vague d’intérêt pour les essences et les huiles essentielles dans le grand public.
A sa suite, les écoles de J.-C. Lapraz, C. Duraffourd et d’Hervincourt, d’une part, et de P. Belaiche, d’autre part, ainsi que de nombreux autres groupements répartis dans le pays
effectuèrent des travaux d’approfondissement sur l’activité anti-infectieuse des substances aromatiques.
Vu sur : http://www.college-aromatherapie.com/aromatherapie_et_publications
La térébenthine, extraite de la résine du pin des Landes, est souvent associée aux solvants et aux peintures dans nos esprits. Et pourtant, elle a des applications médicales bien connues, notamment comme expectorant et antiseptique pulmonaire et urinaire. L’aromathérapie utilise elle aussi ses intéressantes propriétés :
La térébenthine n’est pas une substance synthétique, contrairement à ce que l’on pense souvent. Elle est entièrement naturelle : elle est obtenue par distillation (à la vapeur) de la résine du pin maritime (Pinus pinaster), également appelé pin des Landes ou pin de Bordeaux. L’huile essentielle de térébenthine est très fluide, généralement incolore (parfois à peine ambrée), et son parfum est frais, boisé… résineux !
Du point de vue de la composition chimique, elle contient essentiellement des monoterpènes (alpha-pinène et beta-pinène). Cette famille de molécules aromatiques a des propriétés toniques, antiseptiques et immunorégulatrices. On trouve des monoterpènes dans de nombreuses autres huiles essentielles, comme le camphre, l’eucalyptus radié, le bois de rose, la lavande officinale, la menthe poivrée, lepalmarosa…
L’huile essentielle de térébenthine est assez peu courante et, à tort, plutôt méconnue. Ses propriétés sont pourtant très intéressantes :
L’huile essentielle de térébenthine est réservée aux applications cutanées et respiratoires. Ainsi, on peut l’utiliser dans des cataplasmes (notamment pour apaiser les douleurs), en friction sur le thorax (après l’avoir diluée dans une huile végétale, à raison d’au moins 8 gouttes d’HV pour 2 gouttes d’HE, car elle peut être irritante). Elle est également utilisée dans les bains aromatiques. Par voie respiratoire, on l’associe à d’autres huiles essentielles purifiantes (eucalyptus radiata, niaouli, thym…), en diffusion dans l’atmosphère (grâce à un diffuseur d’huiles essentielles).
L’huile essentielle de térébenthine présente un risque d’allergie cutanée : il faut toujours la diluer, et pratiquer un test de sensibilité sur une petite surface de peau (le pli du coude, par exemple) avant de l’utiliser pour la première fois. Les personnes asthmatiques devront également l’utiliser avec beaucoup de prudence. Comme toujours avec les huiles essentielles, respectez bien les dosages (la parcimonie est une règle d’or en aromathérapie!). Enfin, les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les enfants, ne devraient pas utiliser d’huiles essentielles sans l’avis d’un praticien de santé.
Vu sur : http://www.aromatic-provence.com/blog/2398-une-huile-essentielle-a-decouvrir-lhe-de-terebenthine