L'interdiction du bisphénol A et la pression du public poussent les industriels à utiliser des alternatives dans les plastiques et boîtes de
conserve. Le remplaçant désigné semble pourtant encore plus toxique que son prédécesseur.
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Actuellement le candidat [remplaçant] désigné s'appelle le bisphénol S qu'on retrouve déjà dans un grand nombre de produits, en particulier papier des tickets de
caisse (qui portent souvent la mention "sans bisphénol A !").
Non seulement bisphénols A et S ont presque le même nom mais ils ont aussi des structures chimiques et une souplesse
d'utilisation similaires.
Le bisphénol possède en effet 2 caractéristiques importantes : il colle au métal entourant les boîtes de conserve et c'est un puissant oxydant qui bloque l'apparition de la rouille même dans
des milieux difficiles (acidité).
Des analyses urinaires effectuées aux Etats-Unis, au Japon ou en Chine ont montré qu'on retrouvait déjà du bisphénol S dans le corps de la majeure partie de la population.
D'après des chercheurs de la faculté de médecine du Texas, qui publient leurs résultats, le bisphénol S ressemble de manière inquiétante au bisphénol A.
Il perturbe le récepteur aux estrogènes (impliqué dans le cancer du sein ou les problèmes de fertilité), modifie la croissance et la mort
cellulaire et ce même à des niveaux d'exposition très faibles.
Selon lui "Le bisphénol S est encore pire que le bisphénol A car il est plus persistant dans l'environnement !"
Il estime que les lobbies politiques ont poussé à un remplacement trop rapide du bisphénol A et que le remède est pire que le mal.
Pour conclure il indique que les niveaux d'exposition au bisphénol A chez l'adulte sont peu préoccupants, en revanche ils le sont chez l'enfant.
L'exposition au bisphénol A des jeunes enfants proviendrait à 40% des revêtements internes des boîtes de lait en poudre.
Sources