Le corps se guérit lui-même
Le jeûne est un temps de repos : pendant le repos, les activités réparatrices de l'organisme sont exaltées.
L'organisme se régénère à tous les niveaux :
- chaque cellule se guérit elle-même
- notre organisme se rééquilibre grâce à ses capacités d'ajustement au changement (homéostasie)
- il se défend grâce à une fabuleuse armée de cellules spécialisées
Chaque cellule se guérit elle-même
Le corps est habité de milliards de cellules, qui y naissent, y grossissent, y travaillent et y meurent, à chaque heure.
Bien qu'elle soit pleine de vie, une cellule est invisible à l’œil nu ; mais c'est à ce niveau que se déroule et s'exprime la vie.
Chaque cellule qui vit en nous participe, par son travail, à la survie de notre corps. Quand on émet le concept que le corps se guérit lui-même, on se base d'abord
sur la capacité qu'a chaque cellule de se guérir elle-même, lorsqu'elle est endommagée par des agents toxiques, par la chaleur, par des
radiations ou par d'autres traumatismes pour se réparer, la cellule démantèle et se nourrit de ses propres parties endommagées en les digérant. Après avoir défait ses propres
structures croulantes, elle les reconstruit avec des matériaux neufs et sains.
L'organisme orchestre sa propre guérison
La guérison se produit au niveau de chaque cellule, puis au niveau de l'ensemble du corps.
Nos cellules vivent en groupe ; notre corps est donc une société de cellules qui coordonnent leurs activités dans le seul but de former un organisme sain.
Le premier principe qui régit notre communauté cellulaire est l'altruisme complet et désintéressé de chaque cellule, qui n'existe que pour servir l'ensemble. Chacune est
entièrement dévouée à cette fonction. Elle se reproduit si le corps le commande, elle fabrique des composés selon les besoins du moment et coordonne son travail à celui des autres
cellules. La parfaite coopération entre chacune est primordiale ; en travaillant ensemble, les cellules se rendent mutuellement
service et en arrivent à maintenir un milieu idéal au sein duquel elles peuvent survivre.
Le corps, un milieu en équilibre
A l'intérieur du corps humain, les cellules baignent dans un milieu liquide. Elles y puisent les nutriments, les minéraux, les vitamines, les métabolites, bref, toutes les
substances dont elles ont besoin pour survivre.
Notre "société" de cellules a prévu des mécanismes pour conserver son milieu nourricier riche et équilibré : c'est le phénomène de l'homéostasie, qui signifie que notre organisme
maintient ses paramètres biologiques constants. Malgré les variations de notre alimentation, notre milieu interne se maintient égal à
lui-même et propice à la survie des cellules ; les concentrations sanguines de minéraux, vitamines, lipides, sucres demeurent sensiblement les mêmes.
De nombreuses glandes (les parathyroïdes, le pancréas, les surrénale, l'hypophyse, etc) participent à l'homéostasie.
Cet équilibre se maintient évidemment pendant le jeûne : l'homéostasie est à la base même de notre pouvoir d'autoguérison, car elle exprime la tendance de l'organisme à se
réajuster continuellement, pour assurer l'équilibre permanent de notre milieu intérieur.
Le corps se défend
Une armée de cellules défend notre corps contre les virus, les bactéries. Ces cellules spécialisées se transportent par la circulation
sanguine et délogent les agents pathogènes dans tous les tissus de l'organisme.
Les cellules de défense utilisent diverses techniques pour détruire les agents pathogènes ; certaines cellules appelées macrophages, rampent vers le lieu de l'infection et
engloutissent les bactéries. D'autres cellules se spécialisent dans la chasse aux virus ; ce sont les lymphocytes B qui fabriquent des anticorps pour détruire les virus.
Certaines cellules de défense détectent les cellules cancéreuses, les cellules mutées par des virus ou les cellules étrangères des organes greffés. Ce sont les lymphocytes T, qui
sont également les agents de notre mémoire immunitaire ; quand notre organisme a déjà combattu un virus ou un autre agresseur, il s'en souvient toute sa vie.
Le foie possède sa propre armée de cellules de défense ; les cellules de Kuppfer, placées en permanence dans les canaux du foie,
détruisent les agresseurs introduits par la voie sanguine ou par la voie digestive. De leur côté, les poumons sont dotés de "cellules à poussière" pour nettoyer les alvéoles.
Quant au cerveau, les cellules gliales en assurent l'entretien et la défense.
On trouve des cellules de défense dans la paroi du tube digestif. Certaines cellules sont regroupées dans de petits sacs, les ganglions lymphatiques, placés près de tous les
orifices du corps par lesquels un agresseur pourrait s'introduire ; la gorge, les poumons, le système digestif et l'appareil uro-génital regorgent de ganglions prêts à détruire
les envahisseurs.
Certains modes de défense sont si évidents qu'on en sous estime le rôle : le pouvoir bactéricide des larmes, de la salive, du liquide vaginal ; l'excrétion de déchets par les
pores de la peau ; les fonctions de capture des poussières par les cils de l’œil, des narines et de la trachée ; l'excrétion de déchets par la cire des cérumen des oreilles ; le
transport du gaz carbonique par les globules rouges et son excrétion par les poumons ; la sécrétion de l'interféron pour freiner la progression des cellules cancéreuses ; la
filtration continue du sang par les reins ; l'excrétion de déchets sanguins par les règles chez la femme ; la hausse de la température corporelle (fièvre) pour favoriser la
multiplication des cellules de défense...
Par son pouvoir d'homéostasie, le corps maintient en équilibre toutes ses constances sanguines ; grâce à son système de défense, il
nettoie tous ses vaisseaux et ses tissus et se défend contre les envahisseurs.
Notre corps possède les moyens de se guérir et de se défendre. Il s'agit de les mettre à profit en jeûnant dans un climat de repos et de sérénité.
Un repos physiologique
Le jeûne est un repos physiologique complet, mais le jeûne actif n'est pas thérapeutique. C'est une question de calories et d'énergie. Pour se
détoxiquer en profondeur, le corps a besoin d'énergie ; or le travail musculaire multiplie de dix à vingt fois sa dépense énergétique par rapport à l'organisme en repos.
C'est un coût énergétique très onéreux pour un organisme en jeûne qui vit de ses réserves.
Un organe en autolyse a besoin d'un apport d'énergie important, et la circulation sanguine s'y intensifie. La personne qui jeûne
ressent clairement cet accroissement localisé du débit sanguin ; elle ressent un engorgement dans l'organe en autolyse. Si elle décide de courir, la circulation sanguine est
immédiatement canalisée vers les muscles des jambes ; l'autolyse cesse alors complètement dans l'organe où elle se déroulait.
Dans la vie de tous les jours, ces activités de régénération se déploient surtout la nuit, quand le corps est inactif.
Chaque nuit de sommeil est une pause au cours de laquelle le corps se détoxique et se rééquilibre.
Ces activités réparatrices ne s'accomplissent pas si l'on passe la nuit debout.
Elles ne s'accomplissent pas non plus si l'on jeûne debout.
Le jeûne en repos est donc doublement payant :
-
l'organisme désintègre ses toxines et ses structures usées pour se sustenter
-
l'état de repos exalte les activités de réparation
Le jeûne devient donc thérapeutique.
Jeûner dans le confort et la détente n'est donc pas un exercice austère ; c'est un acte de santé et de survie.
Le jeûne n'est pas une compétition ou un acte de bravoure accompli par des exécutants à l'esprit spartiate et endurci ; le jeûne n'est pas davantage une punition ou un acte de
fanatisme, bien qu'il soit parfois comparé à l'anorexie, qui est un trouble comportemental nutritionnel.
La personne anorexique se prive de nourriture par refus de vivre, alors que celle qui jeûne se prête à une séance de détoxication et de régénération pour mieux vivre.
Vu sur : http://e-learning-formation.com/plateforme/formation/local
/cerfpa/biotherapie/Mod2/12/corps-guerit.html
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