Permaculture

Une visite chez Sepp et Veronika Holzer sur le Krameterhof en Autriche


L'EAU -- La base de toute vie. Une ressource précieuse souvent gâchée. Sepp Holzer savait que pour les fermiers, l'eau avait un rôle à jouer plus important que la seule irrigation. Il se rendit compte qu'elle pouvait compléter ses propres méthodes de permaculture.
Le résultat -- un superbe paysage de terrasses et d'étangs entrelacés, et un revenu confortable.

 

http://naturenco.fr 

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Le mot «  Permaculture » vient de la contraction des termes « agriculture permanente » ou « culture permanente ». Ce système a été mis au point en 1978 par un écologiste australien, Bill Mollison,  et un de ses élèves, David Holmgren.

1.    Quelques définitions :

« La Permaculture est un système de design visant à créer des environnements humains durables. » Bill Mollison

« La Permaculture est un ensemble de pratiques et un mode de pensée visant à définir un usage du territoire et à mettre en place un mode de vie durable. C’est un processus de transformation visant a changer la perception que nous avons de nos besoins personnels, familiaux et communautaires afin qu’ils restent conscrits à l’intérieur d’un cadre écologique. » David Holmgren, 2006

« La Permaculture est un système de design, qui connecte et organise différentes disciplines et méthodes, comme le jardinage, l’agriculture, l’architecture, l’alimentation, la santé…de façon à intégrer harmonieusement l’homme à son environnement, à travers un modèle : l’écosystème. »
 Geoff Lawton

Concevoir des sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables, et économiquement viables, en prenant pour modèles les écosystèmes naturels, leur diversité, leur stabilité, et leur durabilité.

Son intention est d'intégrer les activités humaines au sein
de l'écosystème planétaire.

C'est un Système de Design et une philosophie qui peut s'appliquer à toute sorte de contexte : vie rurale, urbaine, maison de banlieue, ferme, potager, parc, ou encore pour organiser toute une région, une ville, un pays…


2.     Les objectifs de la Permaculture :


  • Prendre la responsabilité de nos vies et prendre en compte les générations futures
  • Redéfinir nos réels besoins, avoir un mode de vie durable et conscient
  • Réduire notre empreinte écologique
  • Se concentrer sur les solutions plutôt que sur les problèmes.
  • Travailler avec la nature et non contre la nature.
  • Appréhender un système ou un problème dans sa globalité.
  • Regarder les éléments d’un système (plantes, animaux, terre, humains…) dans toutes leurs fonctions et interrelations : Créer des liens, et coopérer.
  • Penser globalement et agir localement.

3.     Les éthiques de la Permaculture :


La permaculture est basée sur 3 éthiques. Les 2 ème et 3 ème principes dérivent du 1 er :
  • Prendre Soin de la Terre.
  • Prendre soin des Humains.
  • Partage équitable : limiter la population et la consommation, créer l’abondance et redistribuer les surplus.

4.     Les principes de la Permaculture

De ces éthiques découlent des principes, issus de l’observation des écosystèmes naturels. En voici quelques-uns
 :
  • Le problème est la solution
  • Ne pas produire de déchets
  • Utiliser des solutions petites et lentes
  • Utiliser et répondre de façon créative au changement
  • Interconnexion entre tous les éléments, tout influence tout
  • Faire le plus petit effort pour le plus grand changement (minimax)
  • Coopération plutôt que compétition
  • Valoriser et préserver la biodiversité
  • Privilégier les ressources naturelles et les énergies renouvelables
  • Observer et reproduire les motifs naturels (patterns)
  • Chaque élément remplit plusieurs fonctions
  • Chaque fonction est remplie par plusieurs éléments...

5.      Quelques définitions importantes :

Écologie : Science qui étudie les conditions de vie sur terre, les systèmes naturels, et leurs interactions. Elle étudie les êtres vivants et le milieu physique (biotope), le tout formant l’écosystème. Elle étudie aussi les flux d’énergie et de matières circulant dans un écosystème.

Écosystème
 : ensemble formé par des éléments vivants et non vivants qui constituent un milieu naturel. Ils interagissent les uns avec les autres, et fonctionnent ensemble en système complexe et autonome.

Système durable : Un système est durable s’il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, et qu’il produit un surplus permettant le maintien et le remplacement de ce système au delà de son existence.

Systémique : Mode de pensée qui aborde ou traite un ensemble de choses dans sa globalité. La systémique dit que « le tout est plus que la somme des parties ». Le tout est un ensemble de parties en interactions. On se concentre plus sur les liens et les flux que sur le système lui-même. A l’inverse du cartésianisme, qui tente d'aborder un problème en le découpant en problèmes simples (analyse) et en combinant les solutions (synthèse).

6.     Infos sur internet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture
http://fr.ekopedia.org/Permaculture
http://www.permaculturefrance.com
http://permaculturefrancophone.org/
http://forum.permacultureweb.fr/
http://madeinearth.wordpress.com/
Transition town: http://www.villesentransition.net/ &  http://transitionculture.org/

Pour apprendre la Permaculture, il existe un cursus de 72 h sur 10-12 jours environ, en France (CCP, Cours Certifié de Permaculture) et à l'étranger (PDC, Permaculture Design Course).
 

 

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Se former à la permaculture

Université Populaire de Permaculture

 

La permaculture est une science et un art de l’aménagement d'un territoire. Elle peut être mise en œuvre partout, aussi bien à l’échelle d’un appartement que d’une ville, d’un potager que d’une ferme,... Et elle est accessible à tous.

"C’est un art qui vise à aménager des écosystèmes humains, éthiques, durables et robustes, qui s’intégreront harmonieusement avec la nature" (extrait du livre écrit par Steve Read qui sera bientôt publié par les éditions Actes Sud) 

La Permaculture traite d'un aménagement durable des zones rurales et urbaines, de la préservation et de l'extension des systèmes naturels. Elle aborde les facteurs nécessaires pour concevoir des écosystèmes « alimentaires » dans les différents climats du globe(MOLLISON,)


Le site internet de l'Université a pour but de diffuser des informations concernant la Permaculture, de mettre à la disposition du public des ressources utiles, et de répertorier les sites, projets et acteurs de la Permaculture en France et ailleurs. En naviguant dans les menus ci-dessus, vous trouverez des informations concernant nos formations, les projets permacoles, des ressources, des articles. Il existe aussi une zone "étudiant", réservée à ceux qui poursuivent leurs études vers le Diplôme de permaculture appliquée

 

L'UPP fait partie du réseau mondial des centres de formation en permaculture et du réseau permacole Français. L'université populaire de permaculture organise la formation au certificat et au diplôme de permaculture, sous ses aspects pédagogiques (cours, compagnonage) et financiers. Elle mène également des recherches dans le domaine de la permaculture.

 

http://permaculturefrance.org/

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Vidéos

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Livres et revues

Livres

Japon:

  • Masanobu Fukuoka a écrit

"La révolution d'un seul brin de paille"

Sites ressource

Forum du site Brin de paille

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www.citerre.org

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estivales-de-la-permaculture.kiosq


Vidéos

POST CAPITALISMO: PERMACULTURA y el PERMACULTIV

!!! Cette vidéo fait partie d'une série de 24 vidéos !!!

Bill Mollison ha creado un sistema de cultivo y agricultura sin arado, sin abono. Sencillamente se fijó en como un bosque milenario se autoregulaba para diseñar huertos autosuficientes y autoregulados que no requieren apenas mantenimiento, como el milenario bosque amazonico, que crece en uno de los suelos menos productivos del mundo, puro barrizal -y sin embargo ahi está!, hasta que lo talan y sepierde enseguida su riqueza-. Asi pues el Huerto Permacultural funcionan como los bosques naturales: Y son enormemente productivos. Eso si: no vera ni orden ni lineas rectas.

A pequeña o gran escala solo se necesita un buen diseño inicial para que todo resulte logico y coordinado. Luego se prepara el terreno y se siembra, sin arar, por supuesto, y sin un orden geometrico si no distribuyendo las plantas de manera que unas ayuden a las otras. Tambien se pueden aplicar ganaderia, aves, etc, que abonen o ayuden a limpiar los residuos. Es crear una celula ecologica autoregulada, un ecosistema adaptado a nuestras necesidades alimenticias. Es la fusion entre recoleccion y agricultura, sin ser ni una cosa ni la otra. 

Luego solo hay que esperar a que los frutos nazcan... y recolectarlos. Y procurar tocar lo menos posible las herramientas de trabajo. Eso ya se hizo al principio.

Sites ressource

Liberterre

http://www.liberterre.fr/gaiagnostic/z-maurice/tonelli.html


La forêt fruitière:

Un entretien avec Maurice Chaudière par Jean Tonelli

 

Pour consulter les autres chroniques de Maurice Chaudière

 

cliquer ICI !

 

JT - Cette forêt, vous l’avez transformée en verger ?

MC – Oui..., Mais c’est plutôt une garrigue !... Ce qui m'interesse en toute chose, c'est le rapport qui s'est instauré au cours des âges entre Nature et Culture... La Nature qui m'intersse n'a pas connu les avatars d'un “dévelopement durable” ! J'essaie personnellement, d'y toucher le moins possible. Si je greffe des arbres, c'est dans leur propre milieu... je respecte en tous cas leurs racines ! et je n'irai pas, en pleine garrigue, en planter d'autres !

Au Maroc , j’ai eu à connaître un “projet de développement” assez curieux : il s'agissait de produire des légumes frais, des salades. des tomates, des poivrons, et c, dans un milieu qui, visiblement, n'en voulait pas... rocailleux, escarpé et sans eau... Finalement tout a crevé. J’ai donc fait remarquer aux intéressés qu’autour du jardin il y avait des plantes, beaucoup de plantes, comestibles parfois, et qu'il aurait été peut-être plus sage de s'interesser d'abord, dans un tel milieu, à ce qui voulait bien y pousser spontanément.

  (...)

Pour lire la suite, cliquer ICI !


Présentation des livres de Masanobu Fukuoka

"La Révolution D'un Seul Brin De Paille - Une Introduction À L'agriculture Sauvage"

  • Auteur(s) : Masanobu Fukuoka
  • Editeur : Editeur Guy Tredaniel
  • Langue : Français
  • Parution : 04/07/2005
  • Nombre de pages : 202

Résumé :
Au cours des quarante dernières années Masanohu Fukuoka a témoigné avec indignation de la dégénérescence de la terre et de la société japonaise. Comme un seul homme, les japonais ont suivi le modèle américain de développement économique et industriel, abandonnant leur riche héritage de travail simple et proche de la terre. Mais M. Fukuoka était déterminé à ne pas abandonner l'agriculture traditionnelle. Il l'affina, au contraire, à tel point que sa méthode d'agriculture sauvage demande moins de travail et cause moins de dégâts à la nature qu'aucune autre méthode tout en maintenant les mêmes rendements à l'hectare que les paysans voisins. Dans cet ouvrage d'une profonde sensibilité et qui fait réfléchir, M. Fukuoka décrit les événements qui l'ont conduit à développer sa méthode d'agriculture sauvage et l'impact qu'elle a eu sur sa terre, lui-même, et les milliers de personnes à qui il l'a enseignée. Il décrit la méthode elle-même et pourquoi il croit qu'elle offre un modèle pratique et stable de société basée sur la simplicité et la permanence. M. Fukuoka fait preuve d'une compréhension profonde des interactions entre l'agriculture et les autres aspects de la culture. Il sent que l'agriculture sauvage a son origine dans la santé spirituelle de l'individu. Il considère que la guérison de la terre et la purification de l'esprit humain sont la même chose et propose une manière de vivre et de cultiver où ce processus puisse se réaliser. Ce livre a pour but de changer les attitudes envers la nature, l'agriculture, la nourriture, la santé physique et spirituelle.

 

Biographie:
Masanobu Fukuoka a reçu une formation de microbiologiste. Il s'est spécialisé dans les maladies des plantes et a travaillé quelques années comme inspecteur des douanes en matière agricole. A vingt-cinq ans déjà. M. Fukuoka commence à mettre en question les principes fondamentaux de l'agriculture moderne. Il décide de quitter sa carrière technique et de retourner à son village natal où il travaille depuis trente-cinq ans à développer une méthode unique d'agriculture sauvage. Aujourd'hui il a une grande audience au Japon. Il donne de nombreuses conférences, a écrit beaucoup d'articles et de livres. Il passe une bonne partie de son temps à partager sa philosophie et ses techniques agricoles avec les nombreux visiteurs qui viennent à sa ferme dominant la baie de Matsuvama dans l'île de Shikoku au sud du Japon. Larry Korn est un américain vivant d'agriculture dans les montagnes au nord de Kyoto au Japon. Il a étudié l'histoire chinoise, la pédologie et la nutrition des plantes à l'Université de Californie.

Il a travaillé dans la ferme de M. Fukuoka pendant un an et demi. A présent il cultive le riz, sarrasin, maïs, soja. etc. par la méthode sauvage.

Chris Perche vit dans une communauté dans une île éloignée au Japon du sud.

Tsune Kurosawa est un paysan japonais qui a travaillé et étudié plus d'un an avec M. Fukuoka. Bernadette Prieur a quitté Strasbourg et vit avec sa famille dans une ferme près de Saint-Yrieix-la-Perche dans la Haute-Vienne. Elle s'inspire de Fukuoka.

 

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"L'agriculture Naturelle - Art Du Non - Faire"

  • Auteur(s) : Masanobu Fukuoka
  • Editeur : Editeur Guy Tredaniel
  • Parution : 06/12/2004
  • Nombre de pages : 326

Résumé :
Imaginez ce qu'est l'agriculture sans fertilisants, herbicides chimiques, compost... Fukuoka a appris à ne pas demander l'impossible à la nature et il obtient, en retour, des rendements incroyablement élevés. Au lieu de s'efforcer d'en faire toujours un peu plus, il a recherché le moyen d'en faire moins, de mettre fin aux travaux inutiles et, cependant, sa terre s'enrichit d'année en année. Il a réduit ses coûts, ses équipements et, moyens techniques au strict minimum, pour s'en tenir à une économie indépendante propre à préserver un cycle naturel plus sain et plus équilibré. Il nous offre l'image stimulante d'une terre convenablement gérée, pierre angulaire d'une société de suffisance, de permanence, et permettant l'auto-régénération.

 

Biographie:
Masanobu Fukuoka est une des rares personnes à avoir consacré plus de cinquante années de sa vie à l'agriculture, considérée comme une voie d'accomplissement spirituel. Plus rare encore, en cette époque de spécialisation outrancière, est sa manière de saisir l'ensemble des relations réciproques, existant entre tous les aspects de la société humaine et la nature. Célébré comme Lao Tseu des temps modernes par ses compatriotes, pour sa sagesse paradoxale, il retourne aux sources mêmes des traditions agricoles, tout en étant à l'avant-garde de la civilisation postindustrielle. Il renverse les idées préconçues et les réductions rationalistes du monde, pour nous faire découvrir les racines d'un mode de vie sain et authentique, nous fournissant les preuves de la vérité qu'il avance par sa pratique de l'agriculture.

 

Sommaire:
UNE AGRICULTURE VICIEE DANS UN AGE MALADE

  • L'homme ne peut connaître la nature
  • L'effondrement de l'agriculture japonaise
  • Disparition de l'alimentation naturelle


LES ILLUSIONS DES SCIENCES NATURELLES

  • Les errements de l'intellect
  • La caractère fallacieux de la compréhension scientifique
  • Une critique des lois de l'agronomie


LA THEORIE DE L'AGRICULTURE NATURELLE

  • Les mérites relatifs de l'agriculture naturelle et de l'agriculture scientifique
  • Les quatre principes de l'agriculture naturelle
  • Comment devrait-on percevoir la nature ?
  • L'agriculture naturelle pour un âge nouveau


LA PRATIQUE DE L'AGRICULTURE NATURELLE

  • Le lancement d'une ferme naturelle
  • Riz et céréales d'hiver
  • arbres fruitiers
  • Légumes


LA ROUTE A SUIVRE POUR L'HOMME

  • L'ordre naturel
  • Agriculture naturelle et alimentation naturelle
  • L'agriculture pour tous

Eco lieux pratiquant la permaculture

Pays étrangers:

    • Allemagne

http://www.permakultur.de/

    • Angleterre

http://dyfedpermaculturefarmtrust.org.uk/ - Vente de FAUX fabriquées artisanalement!!! 60 £

    • USA

http://www.wholesystemsdesign.com

 

 

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Emilia Hazelip

An educational video on no-till synergistic gardening that describes the step-by-step processes developed by Emilia Hazelip to create an ecological agriculture. She became interested in Fukuoka's work in 1977 and this video shows the cultural and climatological adaptations she has developed in the course of years of research.

A synergistic garden is an ecosystem that is consciously designed to allow all the dynamic life forms present in a wild soil to remain present while still growing crops (on whatever scale). It is that simple. But that's not the view commonly held in the sphere of science or in the politics of agribusiness which rule France. Emilia exclaims passionately:

"The living world is not understood by the technician, and since it is not understood, it is not studied for its diversity. People always want to apply mechanical laws to it..."

http://fukuokafarmingol.info/faemilia...

Very practical, highly recommended

Download the orignal file uploaded here:
http://conspiracycentral.net:6969/sta...

Producer - Writer: Emilia Hazelip

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Articles dans la presse alternative

Les miracles de la permaculture

Texte : Cyril Dion
Photos : Fanny Dion

La productivité insoupçonnée de la terre

Faites le test autour de vous. Affirmez haut et fort que nous pourrions nous passer des engrais et des pesticides. Ajoutez que l’utilisation de l’espace agricole en France pourrait être optimisée et  que les monocultures défigurent une grande partie de nos paysages. Prétendez que nous pourrions produire beaucoup plus, sur de plus petites surfaces, en recréant des emplois en masse. Arguez que les fermes du XXIème siècle seront non seulement productives, mais magnifiquement belles et que les paysans qui y travailleront gagneront peut être mieux leur vie que les agriculteurs d’aujourd’hui. Terminez en brossant le tableau de villes modernes, culturelles et agricoles.

Je ne donne pas cher de votre peau.

Et pourtant, ce que l’agroécologie et la permaculture (entre autres) sont en train d’apporter à la réflexion agronomique démontre, s’il en était encore besoin, à quel point cette vision est fondée. L’expérience que Charles et Perrine Hervé-Gruyer conduisent, dans leur petite ferme du Bec Hellouin est, à ce titre, particulièrement intéressante.

Depuis quatre ans, ils ont choisi d’appliquer les principes de la permaculture à leur pratique agricole. La perma-culture, (entendez cultures permanentes) est « un système de conception des installations humaines qui s’inspire de la nature » selon les mots de Charles. Elle cherche à recréer la grande diversité et l’interdépendance qui existent dans les écosystèmes. Chaque élément profite aux autres et se nourrit de l’ensemble. C’est un modèle en boucle, qui ne produit pas de déchets. Les applications de la permaculture sont multiples : villes (notamment les villes en transition), entreprises, économie, énergie…

Appliqués à l’agriculture, ces principes utilisent à la fois les meilleures pratiques élaborées par les paysans depuis des siècles, aux quatre coins de la planète (cultures sur buttes et à étages, compostage, place de l’arbre, complémentarités entre les variétés, traction animale) et tout ce que les sciences du vivant nous ont appris sur le fonctionnement de la nature.

L’objectif est de reproduire le fonctionnement extraordinaire des écosystèmes naturels qui, depuis des millions d’années, fonctionnent sans pétrole, sans travail du sol, sans mécanisation et produisent une abondance de vie dans des milieux parfois pauvres en nutriments (forêts tropicales, récifs coralliens…). En créant une relation très étroite entre le biotope, les plantes, les insectes, les animaux, la permaculture va recréer de la profusion là où régnait la pénurie.

Comme le dit Charles, « les résultats de la permaculture nous permettent d’imaginer l’avenir des sociétés humaines comme une abondance de biens essentiels (mais pas de gadgets), qui exclurait le gaspillage ».

Quels résultats peut-on observer sur l’exploitation de Charles et Perrine ?

Charles commence par une mise en garde : « C’est difficile à dire, car nous n’avons pas encore fait d’étude. Lancer des chiffres comme ça, qui n’ont pas été validés ne serait pas très sérieux. Dix pour cent des gens vont trouver que c’est formidable, mais quatre vingt dix pour cent risquent de rejeter en bloc ce que nous avançons. »

La première référence, encore assez imprécise, que Charles et Perrine ont pu constater est que sur les six premiers mois de l’année 2011, ils ont pu alimenter une AMAP de 80 paniers, deux boutiques bio, un restaurant sur la fin de la période, nourrir leur famille de six personnes ainsi que l’ensemble de leurs stagiaires (soit dix personnes en permanence pendant six mois), avec 1500 mètres carrés : l’île jardin (300 m2), la serre (400 m2) et le jardin mandala (800 m2). Deux personnes et demie en moyenne ont travaillé à plein temps sur les parcelles.

« Nous ne pourrons pas faire cela toute l’année, concède Charles, d’autres parcelles sont plantées avec nos légumes d’hiver, mais nous entrevoyons qu’en optimisant notre travail nous arriverions à une productivité beaucoup plus forte que l’approche classique. » Ce qui est plein de modestie lorsque l’on sait que la majorité des AMAP fonctionnent sur 2 à 4 hectares pour une moyenne d’une centaine de paniers.

Parmi les influences de Charles et Perrine on trouve notamment les travaux d’Eliott Coleman, créateur, entre autre, d’un semoir manuel multirangs de précision, et ceux de John Jeavons montrant que la productivité des cultures sur buttes peut être jusqu’à 10 fois supérieure à l’agriculture biologique mécanisée. Ils s’inspirent également des pratiques des maraîchers de Paris qui, avec six cents hectares de cultures, avaient rendu Paris (environ un million huit-cent mille habitants) autosuffisant en légumes pendant toute la seconde moitié du XIXème siècle. Les parcelles cultivées couvraient en moyenne 4000 m2 avec un travailleur pour 1000 m2 et jusqu’à huit rotations de légumes par an, contre un travailleur pour plusieurs hectares actuellement et des rotations bien moins fréquentes.

Aujourd’hui, ils engagent une étude de trois ans avec l’INRA et AgroPariTech qui permettra de donner un réel  référentiel technico-économique de la productivité et de la rentabilité de leurs pratiques. L’hypothèse de départ est qu’il serait possible de créer un emploi pour 1000 m2cultivés. L’émergence d’une micro-agriculture naturellement très intensive faciliterait l’essor de la production vivrière dans et autour des villes, là où l’accès au foncier est le principal facteur limitant. Mais Charles n’en fait pas un motif d’autosatisfaction. « J’insiste sur le fait que nous ne nous positionnons pas contre nos collègues ou ne cherchons pas à montrer que nous faisons mieux. Nous explorons une manière différente de faire. »

Une révolution agricole

La révolution que suggère cette expérience est multiple.

Premièrement, elle n’utilise quasiment aucun pétrole, à l’exception de ce qui a été nécessaire à la fabrication des outils manuels et des serres, ou de manière très ponctuelle, un petit motoculteur lors de la création des buttes par exemple.

Deuxièmement, elle remet profondément en question notre idée de la taille que devrait avoir une exploitation. Aujourd’hui, pour obtenir le droit d’être maraîcher dans l’Eure (où se trouve la ferme du Bec Hellouin), il faut au minimum justifier d’une surface d’une demie SMI (Surface Minimum d’Installation), soit trois hectares et demi. Les syndicats, les banques, les conseillers techniques, les revues, les salons poussent d’un même élan le jeune agriculteur à grossir, à s’étendre, à se mécaniser pour supposément prospérer. Avec les conséquences que l’on connaît : endettement, fermes toujours plus grandes pour toujours moins de paysans, obligation d’industrialiser les pratiques…

Troisièmement, elle suggère une réflexion sur le rôle à donner à la main de l’homme dans la production vivrière. Un grand nombre d’études effectuées dans le monde entier montrent que plus une ferme est petite, plus elle est productive par unité de surface (voir en particulier le rapport récent de la Banque Mondiale sur la petite agriculture familiale et paysanne). Ces analyses mettent en évidence la corrélation entre le soin apporté aux cultures et le niveau de productivité atteint.

Selon ce principe nous pourrions recréer des centaines de milliers d’emplois dans l’agriculture, qui est probablement le plus grand vivier, oublié ou négligé par les politiques de tous bords.

Enfin elle laisse entrevoir que la productivité naturelle de la terre est encore mal connue et que son formidable potentiel ne demande qu’à être exploré.

En quoi est-ce une bonne nouvelle ?

D’abord parce que quatre-vingt dix pour cent des fermes dans le monde font moins de deux hectares. Cultivées de façon optimale, elles permettraient de nourrir une population bien plus grande qu’aujourd’hui (comme l’avance l’étude publiée par l’ONU sur l’agroécologie).

Ensuite parce que la surface que nous pourrions consacrer à l’agriculture et à l’élevage en France serait doute moindre et laisserait la place à d’autres cultures qui s’avéreront sans doute indispensables, comme celle de forêts nourricières produisant des fruits à coque nutritifs et excellents pour la santé ou celle de la biomasse comme énergie renouvelable et comme source de fabrication d’éco-matériaux pour la construction écologique, tout en restaurant les paysages et en stockant du carbone.

Enfin, parce que l’espace dans et autour de nos villes, optimisé et amoureusement jardiné,  pourrait participer activement à nourrir les personnes qui y vivent et à magnifier le paysage.

Une autre vision de l’agriculture.

 

http://kaizen-magazine.com/les-miracles-de-la-permaculture/

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Stage de permaculture

Principes de permaculture en montagne

"Stage de permaculture" - chez Nicolas:

3 ou 4 jour pour 250 euros nourriture comprise

Au programme :
- Transmission de connaissances.
- Synthèse globale des infos du forum brin de paille (physionomie des arbres, essences et variétés fruitières, implantation/biotopes, zonages de la zone 5 à 1, de la forêt aux légumes, technique de cultures des plus traditionnelles aux plus new âge , l'utilité des Animaux.)
_confection d'une butte renforcée/butte lasagne, greffage...
_matériel indispensable, construction de bâtiments économiques et esthétiques, législation implantation.

....voilà, en gros quoi...250euros

prix:190 euros pour 3jours de transmission +60 euros de repas pour 3 jours, logement tente (à amener) ou 6 euros par nuit en dortoir

15 places, nourriture végétarienne

Contact pour info et réservation : permaculte@gmail.com

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