Médicalisation abusive
Le trouble de l'hyperactivité ainsi que les traitements médicamenteux associés soulèvent des interrogations et des inquiétudes dans le corps médical ainsi qu'auprès de la population.
La molécule souvent prescrite pour l'hyperactivité est le méthylphénidate, commercialisée sous le nom de Ritaline ou encore Concerta, et dont la structure est proche des amphétamines.
D'après une récente enquête publiée par Le Parisien, il y a eu en 5 ans une augmentation de 60% du nombre de boîtes vendues de ce type de médicaments, atteignant plus de 481 600 boîtes vendues en 2013. Le nombre de consommateurs a lui aussi augmenté, passant de 25 242 à 43 633.
Une autre étude a mis en lumière des prescriptions abusives de ce produit. En effet, plus de 40% des prescriptions effectuées seraient hors autorisation de mise sur le marché. Par exemple, le médicament serait donné à des enfants plus jeunes que l'âge minimum autorisé, ou prescrit pendant une période plus importante, etc.
C'est ainsi que la consommation de ce type de médicaments augmente. Pourtant cette consommation n'est pas anodine car elle peut entraîner de dangereux effets secondaires.
La Ritaline est susceptible d'entraîner des changements de la personnalité, des hallucinations, pensées anormales, crises d'épilepsie, crises cardiaques avec risque de mort subite, pensées suicidaires, tentative de suicide, etc.
Il est inquiétant de constater que cette drogue est aujourd'hui prescrite à de plus en plus de personnes. Il faut informer les praticiens d'une part et la population d'autre part sur les risques qu'elle peut entraîner.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme dénonce depuis près de 40 ans en France les abus de la psychiatrie. L'association reçoit chaque semaine de nombreux témoignages de victimes et de familles.
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