Depuis sa création à Paris en 1996, la section française de l'Observatoire international des prisons s'attache à promouvoir le respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes incarcérées. Notre association fonde son action sur les dispositions de droit interne et les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme qui prévoient que chacun a droit, en tout lieu, à la reconnaissance de sa personnalité juridique et que nul ne peut être soumis à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
→ il dresse et fait connaître l'état des conditions de détention des personnes incarcérées, alerte l'opinion, les pouvoirs publics, les organismes et les organisations concernés sur les mauvais traitements dont elles peuvent faire l'objet et sur l'ensemble des manquements observés ; → il informe les personnes détenues de leurs droits et soutient leurs démarches pour les faire valoir ; → il promeut d'une part l'adoption de lois, règlements et autres mesures propres à garantir la défense de la personne et le respect de ses droits ; et d'autre part la diminution du nombre de personnes détenues, la limitation du recours à l'incarcération, la réduction de l' échelle des peines, le développement d'alternatives aux poursuites pénales et de substituts aux sanctions privatives de liberté ; → il utilise son droit d'ester en justice pour la sauvegarde des intérêts essentiels de la personne détenue et l'application des dispositions légales et réglementaires. L'OIP agit hors de toute considération politique et quel que soit le motif de l'incarcération.
Organisation indépendante des pouvoirs publics, disposant du
statut consultatif auprès des Nations unies, l'OIP ne sollicite aucun mandat ou subvention du ministère de la Justice, s'interdit de prendre part à l'action d'aucun gouvernement,
de soutenir aucun parti politique ou de prendre position à l'occasion de toute consultation électorale.
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"Parloirs" de Didier Cros (2013)
Les parloirs sont les lieux d'échange entre les détenus et les visiteurs qui leur viennent de l'extérieur.
Une urgence à se raconter l'essentiel ou à se confier sur l'intime y donne à la parole un poids et une valeur unique. Entre les interlocuteurs, tant que dure l'incarcération, la proximité n'est
jamais plus grande mais la distance n'est jamais abolie non plus. Et les nouvelles qu'on y échange racontent autant le monde clos de la détention que les mondes multiples qui attendent le détenu,
son passé, le présent qui continue parallèlement à ses prisons, son avenir, qu'il retrouvera à sa sortie.
Dans le cadre de la rubrique "Conversation de Fond" dont le but est de mettre en lumière tous les nouveaux concepts de société qui mettent l'humain au coeur de la solution, Le Projet Imagine
s'est penché sur La Justice Restaurative. Il s'agit d'un dispositif élaboré il y a environ 30 ans. Développé dans les pays anglo-saxons, le Canada, la Nouvelle-Zelande et même le Brésil, ce
concept commence à peine à émerger en France. La Justice Restaurative permet de rétablir l'équilibre rompu entre la société, l'auteur de l'infraction et la victime. Elle a pour objectif de
réparer la victime, de responsabiliser et de resocialiser l'auteur.
Elles sont psychiatres, infirmières ou ergothérapeutes à la maison d'arrêt des Baumettes à Marseille et reçoivent des détenus devenus patients le temps du soin. Elles sont là pour aider des hommes en souffrance, fussent-ils incarcérés.Être là, c'est rejoindre cet espace unique - celui de l'écoute - une poche d'air derrière les murs de la prison. Son existence est conditionnée par la détermination des soignants à continuer de venir pratiquer la psychiatrie ici... à quel prix ?Sophie travaille là depuis dix ans et questionne aujourd'hui sa place en prison, la possibilité d'y accomplir son métier de psychiatre, véritable acte de résistance. Elle convoque les souvenirs de ces années d'enfermement pour faire un choix : continuer à être là, ou partir ?
DUREE : 94'
REALISATION : Régis Sauder
PRODUCTION : Shellac Sud
Voir le site du film et la
bande annonce :
"A l'ombre de la République" de Stéphane Mercurio (2012)
Pour la
première fois, après trois ans d'existence, le CGLPL (Contrôle général des lieux de privation de liberté) accepte qu'une équipe de tournage le suive dans son travail, minutieux, essentiel de
contrôle des droits fondamentaux dans les prisons, hôpitaux psychiatriques, commissariats... Stéphane Mercurio a suivi une quinzaine de contrôleurs. Leurs lieux de mission : la maison d'arrêt de
femmes de Versailles, l'hôpital psychiatrique d'Evreux, la Centrale de l'île de Ré, et enfin la toute nouvelle prison de Bourg-en-Bresse. Pendant ces quelques semaines d'immersion à leurs côtés
au coeur des quartiers disciplinaires, dans les cours de promenade des prisons ou dans le secret des chambres d'isolement, un voile se lève sur l'enfermement et la réalité des droits fondamentaux
en ces lieux.
DUREE : 1h40'
REALISATRICE : Stéphane Mercurio
PRODUCTION : ISKRA
FILMS
Voir la bande annonce :
"Le
déménagement" de Catherine Réchard (2011)
A Rennes, comme dans beaucoup d'autres villes françaises la Maison d'arrêt
construite au début du 20e siècle déserte le centre ville au profit d'un Centre Pénitentiaire de 690 places construit en périphérie. Alors que le déménagement approche, les personnes détenues et
les personnels ont une seule et même question : que sera la vie dans cette nouvelle prison ?
Dans les deux établissements, le film s'interroge avec les personnages, sur la façon dont l'architecture interfère dans le mode de fonctionnement d'une prison et le lien entre la modernisation des locaux et l'amélioration de la vie en détention.
Au-delà de la prison, il questionne le postulat selon lequel, nouveauté et avancées technologiques signifient nécessairement, mieux-être et progrès.
DUREE : 54'
REALISATION : Rechard Catherine
PRODUCTION : Candela Production
Plus d'information : ledemenagement-lefilm.com
"Sous surveillance" de Didier Cros (2010)
Le réalisateur Didier Cros a filmé le quotidien d'un chef de section et des surveillants du centre de détention de Châteaudun, dans l'Eure-et-Loir. Il rend compte du fonctionnement d'un système carcéral en perdition, montre la réalité la plus crue d'une prison. L'établissement est organisé selon deux régimes. Au niveau 0 se trouvent les détenus du régime ordinaire : les portes sont fermées. Les niveaux 1 et 2 disposent du régime ouvert, où les prisonniers possèdent la clé de leur cellule et sont libres d'aller et venir. Le moindre faux-pas peut les faire descendre au niveau 0. L'ascencion ou la rétrogradation d'un niveau sont décidées par le chef de section et les surveillants.
DUREE : 65'
REALISATION : Didier Cros
Lire l'interview du réalisateur et voir l'extrait :
"D'une prison, l'autre" de Laurence Milon et Guy Girard (2009)
Fin juin 2009, détenus et personnel pénitentiaire quittent Charles III, une prison datant de 1857 située en plein cœur de Nancy, pour investir à quelques kms de là, l'emblème de l'architecture
carcérale du XXIème siècle.
La maison d'arrêt Charles III disparait au profit du plus grand centre pénitentiaire de l'Est de la France, marquant ainsi le passage de deux siècles d'histoire pénitentiaire.
À l'occasion de ce transfert, "d'une prison, l'autre" donne la parole aux détenus et au personnel sur ces deux architectures que tout oppose.
DUREE : 52'
REALISATION : Guy Girard
PRODUCTION : LA HUIT – LAURENCE MILON
Le film a été diffusé sur la chaîne Public Sénat et Planète Justice.
"Prison, histoire d'une faillite" de Philippe Pichon (2009)
Surpopulation, conditions de vie misérables, suicides, incapacité à
réinsérer, augmentation des récidives... Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment avons-nous pu laisser se propager ce qui s'apparente à une maladie incurable du système ? Pouvons-nous encore
sinon la guérir, au moins l'endiguer sereinement, démocratiquement, humainement ?
À ce jour, aucune politique pénale et carcérale n'a eu d'influence sur la dégradation constante des conditions de vie en prison. Plus on a construit de nouveaux établissements pénitentiaires, plus la France a été confrontée à un accroissement de sa population carcérale. Pourquoi nos gouvernants restent-ils sourds aux alarmes, aux conseils avisés des experts, des personnels ou même d'anciens détenus ?
En remontant aux origines du mal qui ronge le système carcéral français depuis ces trente dernières années, le film aboutit à ce constat : l'administration pénitentiaire n'est plus à même de
remplir sa mission première, à savoir garder dans la dignité et réinsérer pour le bien matière première renouvelable décroisse.
Au fil du temps, les prisons sont devenues des lieux de violences physiques et psychologiques. Aujourd'hui, les cris de celles et ceux qui souffrent à l'intérieur transpercent les murs. Ce n'est
pas un constat de plus que propose ce film, mais l'autopsie en profondeur d'un système qui croule et détruit avec lui ceux qu'il est censé réinsérer.
DURÉE 52'
RÉALISATION PHILIPPE PICHON
PRODUCTION FRANCE TÉLÉVISIONS / OCTOBRE PRODUCTIONS
Voir en intégralité "Prisons, histoire d'une faillite" |
"Prisons, la honte de la république" de Bernard George (2006)
Prisons surpeuplées,
manque d'hygiène, d'accès aux soins, vétusté, violences, suicides, dignité bafouée... Depuis plusieurs années, les rapports déplorant les carences du système pénitentiaire français ne cessent de
s'accumuler. Pourtant, rien ne semble bouger : un peu comme si notre pays tournait le dos à toute volonté de réformer ses conditions carcérales. Or, depuis 2002, le nombre des incarcérations ne
cesse d'augmenter...
Le film de Bernard George dénonce sans détour les dysfonctionnements, de nos
prisons républicaines. Construit autour de témoignages sensibles, d'images d'archives semblant surgir d'un autre siècle, de reconstitutions fidèles et d'intervenants à la légitimité
incontestable, le film propose un état des lieux saisissant des conditions de détention en France aujourd'hui.
DUREE : 74'
REALISATION : Bernard George
PRODUCTION : Cinétévé, avec la participation de PLANÈTE et du Centre National de la Cinématographie, en association avec l'OIP
http://www.oip.org/index.php/component/k2/item/1034-documentaires